Shaolin girl - VOSTFR-DvDRipxviD - UpByCorsaireGilUpBy

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SHAOLIN GIRL VOSTFR



Suite au succès international de son Shaolin Soccer, véritable carton au box office en 2001, les demandes pour une suite n’ont cessé de parvenir à Stephen Chow, qui jusqu’à présent n’avait jamais répondu positivement. Mais plutôt que de réaliser lui-même une séquelle, il a préféré confier la tâche à une équipe japonaise, officiant tout de même en tant que producteur exécutif sur ce qui allait devenir Shaolin Girl.



Etonnant par son dernier tiers et malgré des travers pourtant insurmontables, ce film produit par Stephen Chow a le mérite de nous proposer une comédie facile et prévisible tout en se permettant un final bluffant. Dans la lignée des Shaolin soccer et Crazy Kung-Fu malgré des moyens nettement différents, Shaolin Girl s'impose donc comme une heureuse surprise.



Tout sur SHAOLIN GIRL



SHAOLIN GIRL



Un film de Katsuyuki Motohiro

Avec Kou Shibasaki, Toru Nakamura, Kitty Zhang,Takashi Okamura, Tin Kai Man, Lam Tze Chung, Yosuke Eguchi

Durée : 1h50

Sortie au Japon et à Hong Kong en 2008



Le cinéma asiatique réserve ses surprises aux amateurs et aux curieux ; hélas trop souvent les bonnes s'accompagnent de pléthore de mauvaises. Ainsi, avec Shaolin Girl, il était possible de s'attendre au pire et pourtant, véritable spin-off de Shaolin Soccer, ce métrage produit par Stephen Chow et se déroulant en plein Japon a le mérite d'oser jusqu'au bout. Au point de recueillir certains louanges et surtout de détendre son prochain avec une sincérité déroutante.



Des arts de Shaolin à la maîtrise de la crosse



Rin est une jeune japonaise envoyée par les siens parfaire la maîtrise de sa force, dans de lointaines contrées chinoises où seuls les aspirants Shaolin accèdent. De retour dans sa ville de province, après des années de formation, cette dernière n'a alors qu'un seul rêve : propager l'art de Shaolin dans le but de satisfaire au rêve de son grand-père. Ainsi, va-t-elle va oeuvrer et tout faire pour que les adeptes se multiplient autour d'elle. Tout d'abord, en faisant montre d'un enthousiasme inquiétant puis en se fondant dans la masse de camarades plus enclines à des sports plus modernes comme la crosse. Et c'est par ce biais, que Rin va se mettre à cette discipline collective et tenter d'en faire le moyen de diffusion idéale d'une pensée Shaolin loin de passionner les foules.





Avec cette production dont le pitch affolerait n'importe quel cinéphile sérieux, Shaolin Girl s'aventure clairement dans une veine du cinéma asiatique que l'on aime plus que tout, celui du grand divertissement où les seules règles sont d'amuser et d'épater le plus possible, tout en restant fidèle aux valeurs martiales et au respect d'autrui. Ainsi, entre Shaolin soccer, Shaolin Basket et Crazy Kung-fu, ce film japonais intriguant mêle à la façon de Stephen Chow tous les ingrédients du film de kung-fu classique (maîtrise de soi ; potentiel à accroitre, développer et canaliser ; adversité exponentielle et progression par la maturation) à la comédie pour ados et aux films de sport décoiffants.



De fait, avec cette production fantaisiste aux idées insensées et presque fantastiques, Rin va adapter les techniques Shaolin à la pratique de la crosse, tout en finissant à l'occasion sa formation martiale et personnelle. C'est-à-dire être capable de dépasser sa seule individualité et penser en termes de groupe et de bienfait collectif.



Un scénario limpide pour une histoire prévisible et convenue



En effet, Shaolin Girl comme nombre de films du genre inscrit son histoire dans une visée scénaristique aussi claire que simpliste, à savoir montrer qu'il faut oeuvrer collectivement et non individuellement pour être en phase avec soi-même et la vie. Ainsi, vaudra-t-il opérer pour notre héroïne une différence entre l'esprit des arts de Shaolin et leur simple forme, elle qui ne se limite qu'à la seule apparence d'une maîtrise du combat par la technique. De même, l'autre axe du film insiste sur le fait de s'interroger sur ce que l'on est et donc de faire des principes de Shaolin (écouter les autres, se maîtriser et faire passer le collectif avant l'individuel...), des préceptes quotidiens et généraux afin de comprendre que vivre, c'est protéger et agir ensemble et non combattre pour détruire.



Par conséquent, Shaolin Girl se présente à nous sous des dehors qui tiennent du film léger sur fond d'édification morale évidente, prétexte évidente à des folies de toutes sortes. En somme, le métrage de Katsuyuki Motohiro est de ceux que l'on doit prendre au troisième degré pour y adhérer. Ce qui est d'autant plus souhaitable d'ailleurs quand aux deux tiers du film, se surajoute à l'histoire de Rin une sombre affaire de rivalité visant à déterminer le meilleur combattant du cru... En somme, amateurs de scénarios subtils, d'interprétations convaincantes et d'histoires psychologiquement poussées, il vous est fortement conseillé de vous abstenir du visionnage d'un tel film. Néanmoins, loin d'être négligeable, Shaolin Girl a du mérite.





La réussite d'une sympathique comédie qui ose : du vrai spectacle



Certes, le film s'avère très lisible et porté sur l'alternance entre prestations comiques et stéréotypes. De plus très léger scénaristiquement, il traîne avec lui une naïveté et une facilité confondantes à chaque séquence. De la même manière, ne se distingue-t-il pas par sa forme qui se satisfait des traditionnelles exubérances visuelles du genre sans les dépasser. Et pourtant, sympathique et amusant, Shaolin Girl combine tout ce qui fait la force de ces comédies qui ne visent que le seul divertissement en s'appuyant sur des destinées individuelles tiraillées entre deux univers, deux personnes ou deux manières de vivre



inconciliables.



Tout d'abord, Shaolin Girl est plaisant à l'oeil et rassurant pour les amateurs malgré quelques défauts. Ainsi, est-il empli des figures typiques de tous les métrages d'apprentissage qui usent du kung-fu - les habituels exercices de maîtrise et de contrôle de sa force intérieure, les chorégraphies collectives... -. Ensuite, il ne s'épargne aucun excès et cela à tous points de vue : Il recourt à des effets spéciaux dont l'ampleur et la beauté s'accroissent à mesure qu'il avance et s'appuie sur des mouvements collectifs agréables à regarder, le tout porté par une musique forte, électrique et dynamisante. De fait, on doit bien avouer que la seconde partie du métrage tient du bon spectacle cinématographique.



On opposera évidemment à cela, quelques réserves dommageables. Les parties de crosse et les combats sont parfois lents et trop brefs. Peu séduisants par leur découpage, leur longueur ou leur intensité jusqu'au dernier tiers du métrage, ils restent trop perfectibles et s'expliquent vraisemblablement par des moyens peu conséquents. Mais ces séquences ont pour mérite de se choisir un personnage féminin « crédible » et d'être rattrapées par un dernier tiers dantesque.



Une fin de trente minutes absolument formidable



Mêlant Kill Bill première partie pour les scènes d'affrontement à plusieurs dizaines, une imagerie qui rappelle certains Animatrix et une inspiration clairement portée par Le Jeu de la mort et Dragon Ball, Shaolin Girl ose une trame et une mise en images très proches du jeu vidéo et du dessin animé dans les codes visuels et l'organisation des séquences. Rin doit par exemple progresser par niveaux dans une montée vers les étoiles qui l'oblige à affronter un boss de fin de niveau par étages. Jusqu'à l'opposition finale où l'équipe du film se permet un superbe combat dans l'eau, dominé par l'esthétique de Matrix et de Crazy Kung-Fu. L'ensemble est alors aussi beau qu'inattendu. De plus, sous-tendu par une approche philosophique qui recycle la manichéenne théorie de la force chère à Star Wars dans une perspective asiatique qui culmine dans l'éveil de son personnage, Shaolin Girl détonne par son syncrétisme surprenant et son côté patchwork référentiel. Ainsi, grotesque et profondément excessif, ce film en devient sympathique car il ose avec une étonnante sincérité, l'outrance, le métissage des références et un énième degré généralisé avec pour seul objectif de détendre son spectateur.



Idéal pour se délasser et s'aérer en faisant le choix de l'excès et du divertissement, Shaolin Girl est un film qui ne se prend pas au sérieux et réussit le tour de force de nous surprendre tout en nous amusant. Etonnant par son dernier tiers et malgré des travers pourtant insurmontables, ce film produit par Stephen Chow a ainsi le mérite de nous proposer une comédie facile et prévisible tout en se permettant un final bluffant. Dans la lignée des Shaolin soccer et Crazy Kung-Fu malgré des moyens nettement différents, Shaolin Girl s'impose donc comme une heureuse surprise, de celle qui évite de solliciter le cerveau de son spectateur, tout le distrayant pleinement.

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